Guillaume Pradere a intégré Eklor à une période charnière de son développement et alors que le solaire thermique, face à d’autres technologies plus « rentables », peine à se faire une place dans le mix énergétique. La mission de Guillaume est centrale : revaloriser auprès des professionnels et des maîtres d’ouvrage cette technologie accessible en structurant une offre attractive pour les installateurs et leurs clients. Rencontre.

Bonjour Guillaume, tu as rejoint Eklor en 2020 en tant que chargé de développement de l’activité solaire thermique. Quel est ton parcours ?

J’ai débuté mon parcours par des études d’Ingénieur au sein de l’INSA Lyon en Génie mécanique. Je suis parti pour le Brésil dans le cadre de mon Master où j’ai véritablement découvert le solaire thermique.

De retour à Bordeaux j’ai intégré un pôle de R&D chez un industriel spécialisé dans la production de chaleur solaire.

J’ai ensuite travaillé à mon compte pour réaliser des diagnostics d’installations, c’est à cette occasion que j’ai fait la rencontre de Nicolas Savariaux et de Teddy Moger[1]. J’étais à la recherche d’une nouvelle opportunité professionnelle et j’ai donc rejoint Eklor au poste de chargé de développement EKLOR Invest, une nouvelle offre de location longue durée d’installations solaires thermiques.

Quelles sont tes missions et ses enjeux ?

Ma fonction principale au départ est d’assurer le développement de l’activité EKLOR Invest, devenue une entité à part entière de la société au début de l’année, et de succéder à François Gibert[2] dans cette mission. A mon arrivée nous avons retravaillé le modèle et effectué le bilan des premières expériences EKLOR Invest à Oléron.

Il existe une forme d’inertie dans ce type de projet, l’objectif premier est donc de faire connaître ce nouveau modèle du solaire locatif. L’enjeu principal est de trouver des projets éligibles avec une consommation d’ECS qui corresponde à cette offre.

Face à un marché du solaire thermique collectif présentant une tendance à la baisse j’ai évolué sur des missions plus globales autour du thermique conventionnel avec le chiffrage de projets par exemple et la structuration de notre offre sur le chauffe-eau solaire individuel. Aujourd’hui notre objectif est de constituer et de former un réseau de partenaires pour la distribution et l’installation de nos produits thermique et de notre technologie : l’autovidangeable.

Quelles seront les prochaines évolutions de ton poste ?

Le principal enjeu pour le développement de notre activité en thermique est la formation de professionnels techniquement qualifiés pour la pose des systèmes autovidageables Eklor. On se retrouve aujourd’hui avec des installateurs qui n’ont pas toujours un savoir-faire sur cette technologie spécifique. Je travaille depuis plusieurs mois sur une offre de formation destinée aux professionnels. Elle va s’adresser par exemple aux installateurs qui posent des systèmes sous pression et qui souhaitent faire la transition sur l’autovidangeable. Notre première formation prévue début juin affiche déjà complet.

Pourquoi choisir une carrière dans l’énergie solaire ?

Le solaire correspond à ce que je recherche dans la technologie : on part d’une idée très simple, d’un concept accessible qui est de faire circuler de l’eau dans des capteurs pour la chauffer. En comparaison avec d’autres technologies qui sont parfois des « usines à gaz » en termes de fonctionnement, le solaire thermique est une technologie minimaliste. Il y a un intérêt technique qui est pertinent par rapport aux enjeux environnementaux. Nous sommes aussi sur un marché relativement petit donc il reste encore beaucoup de choses à faire et à développer, en particulier pour donner envie aux personnes de travailler avec le solaire thermique.

[1] Nicolas Savariaux, Président et Directeur Technique d’Eklor, et Teddy Moger, Responsable SAV.

[2] François Gibert, fondateur et ancien dirigeant de la société EKLOR