L’EARL du Chemin-Fleury est une entreprise motrice du développement de l’énergie solaire dans les Deux-Sèvres. Avec 800m2 de panneaux installés sur deux bâtiments et 4 batteries fonctionnant en continu, l’exploitation qui compte 1300 chèvres a pu bénéficier d’aides de la Région et de la communauté de communes du Thouarsais pour s’équiper avec une solution d’autoconsommation électrique sur batteries. À l’occasion de son inauguration, nous avons recueilli le témoignage des acteurs de ce projet d’envergure, véritable modèle pour les exploitants agricoles.

Ludovic Ruiz, exploitant et associé de l’EARL du Chemin-Fleury

L’électricité est de plus en plus chère, nous avons donc profité d’un projet d’agrandissement de l’exploitation pour installer des panneaux photovoltaïques pour faire de l’autoconsommation afin de diminuer en même temps la facture énergétique.

Avec Christophe Béalu, nous avons envisagé une solution en autoconsommation sur le nouveau bâtiment. Avec notre forte consommation d’eau chaude et de gaz, nous avions déjà pris le parti du solaire thermique, ce qui a été un bon investissement à l’époque avec des factures d’eau chaude divisées par deux.

Chrisophe Béalu, Conseiller en énergie à la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres

Nous avons mis en route ce projet à la demande de l’EARL Chemin-Fleury qui était un gros consommateur d’électricité, à hauteur de 320 000 kWh annuels. Ensemble, nous avons réfléchi aux options possibles. Le photovoltaïque nous est apparu comme la meilleure solution, pour faire de l’autoconsommation et répondre aux besoins de l’exploitation. L’objectif visé par le système de production est de 132 000 kWh/an pour une diminution de 40% de la facture d’électricité.

Olivier Fruchet, chargé d’affaires de la société Auger JP

Le principal enjeu était d’utiliser un bâtiment existant et un bâtiment neuf pour coller aux besoins du client. La particularité ici a été de réfléchir à une solution de stockage pour pouvoir optimiser l’autoproduction. Il s’agit d’autoconsommation à 100%, sans aucune injection sur le réseau.

Concernant la chronologie des événements, la première étape a été l’intervention de la Chambre d’agriculture qui a apporté son rôle de conseil sur le photovoltaïque auprès du client.

Nous (la société Auger) intervenons ensuite afin de réaliser le chiffrage et de quantifier le projet. Il s’agit de déterminer les besoins du client, d’après étude des consommation réelles. Nous émettons un devis basé sur cette étude. Elle repose sur une démarche d’enregistrement numérique et physique durant 15 jours afin de connaître le profil de consommation du client sur la journée.

L’étape suivante est le montage du dossier de financement pour la Région avec la Chambre d’Agriculture. Lorsque le projet est lancé, nous faisons appel à des partenaires locaux puis informons le distributeur d’énergie de l’implantation d’une nouvelle installation, même s’il s’agit d’autoconsommation intégrale sans injection.